La lunette de l’abbé Rochon, télémètre monoculaire à cristal biréfringent

Alexis Marie de Rochon est un astronome et un physicien né à Brest le 24 février 1741, mort à Paris le 5 avril 1817. Destiné à l’état ecclésiastique, il se fit communément appeler  » l’abbé Rochon  » mais ne fut jamais que clerc tonsuré. En 1766, il reçut le titre d’astronome de la Marine en sa qualité de bibliothécaire de l’Académie royale de la Marine de Brest. Détenteur des tous nouveaux instruments et d’une horloge marine, il fut missionné par Louis XV pour affiner les mesures des longitudes au cours de trois voyages : le premier, en 1767, au Maroc ; le deuxième, de 1768 à 1770, et le troisième, de 1771 à 1773, aux Indes orientales. En récompense de ses services, il fut nommé garde du cabinet de physique et d’optique du roi, créé en 1774 et établi à la Muette. Il y effectua ses travaux d’optique ; en étant précurseur dans l’étude de la biréfringence cristalline, il réalisa son micromètre (lunette de Rochon) et conçut son diasporamètre. Il introduisit l’usage du platine dans la fabrication des miroirs des télescopes et des instruments de navigation. En 1787, il fut appelé à succéder au Pr Boscovich comme astronome-opticien de la Marine en 1774. Il fut délégué à Londres pour la réforme des poids et mesures (1790), puis fut nommé membre de la Commission des monnaies et entra à l’Institut en 1795.

Dépouillé de toutes ses places par la Révolution, il se retira dans sa ville natale et y fit élever un phare dans le port, en 1796, ainsi qu’un observatoire dont il fut nommé directeur. En 1802, il revint à Paris et y résida définitivement en 1805, avec logement au Louvre, tout en conservant sa situation de directeur de l’observatoire de Brest. Il avait été reçu en 1771 membre de l’Académie des Sciences de Paris, dont il faisait partie comme correspondant depuis 1763, et en 1793, il fut inclus dans la nouvelle organisation de l’Institut.

Nos dernières actualités