La dissection a été, jusqu’à la fin du XX siècle, la seule manière d’appréhender le corps humain.
Pendant l’Antiquité, les connaissances anatomiques étaient inspirées par des croyances magiques. La dissection humaine était autorisée par l’école d’Alexandrie.
Au Moyen Age, malgré la répulsion du sang versé et les interdits relatifs de l’église, la dissection était progressivement pratiquée en même temps qu’apparaissaient les premières universités occidentales.
L’esprit de la Renaissance permit l’essor de la dissection. Puis André Vésale osa révéler les erreurs dogmatiques de Galien et ouvrit la porte à l’anatomie moderne.
Aux XVIe et XVIIe siècles, les dissections étaient suivies par la société influente, les intellectuels et les rois. C’était l’époque des leçons d’anatomie des peintres Hollandais. Les remarquables ouvrages anatomiques du XIXe et XXe siècles font encore autorité.
La dissection a permis à la médecine de quitter les voies obscures de l’empirisme pour devenir un art rationnel. Son histoire est indissociable de l’évolution des cultures et des mentalités humaines.