Edgar Delvaux est né en Belgique en 1908. Sa famille se réfugie à Leugny (Yonne) en 1914. Il y habitera toute sa vie. Attiré par la sculpture, il devient élève d’Henri Charlier (1883-1975) au Mesnil-Saint-Loup (Aube). Il exécute des statues en pierre en taille directe, mais aussi en bois polychrome, fait des émaux et des vitraux. Oblat du tiers-ordre franciscain, il se spécialise en art religieux.
Durant ses séjours à l’abbaye de Tamié (Savoie), il réalise un premier gisant destiné au cloître en 1932 puis celui de saint Pierre 1er de Tarentaise en vieux châtaignier en 1933. L’abbé Bernard Ferrand (1900-1944) lui commande un autel avec gisant et la statue de la Vierge dans la chapelle des Florimontains, maison de vacances près de Tamié. En 1939, à la chapelle du col de l’Iseran, à 2764 m d’altitude, il édifie une statue monumentale en granit de Notre-Dame-de-Toute-Prudence. En 1949, il réalise le reliquaire de sainte Ménéhould à l’église Saint-Charles de la ville de Sainte-Ménéhould. En 1950, son monument à la Vierge Marie d’Étais-la-Sauvin rappelle les cinquante prisonniers capturés par les Allemands en 1940 et tous revenus vivants au village.
En 1952, la municipalité d’Auxerre demande à Edgar Delvaux un médaillon représentant Joseph Fourier. Pour l’abbaye d’Hautecombe, il sculpte une Vierge à l’enfant, placée au centre du chœur.
En 1956, il exécute la statue monumentale Notre-Dame-des-Alpages au col des Aravis. En 1964, pour Tilly-sur-Seulles (Calvados), c’est une statue de Jeanne d’Arc sans armure, sans étendard ni casque, pacifique et très mystique dans son expression.
Delvaux a travaillé pour des églises de Puisaye dans les années 1950, notamment à Mailly-le-Château, Villeneuve-sur-Yonne, Pourrain et Étais-la-Sauvin. On trouve ses dernières œuvres à Paray-le-Monial. Edgar Delvaux est décédé le 5 juin 1970 à Saint-Florentin.
Liberté de l’Yonne, 12-14 juin, 3-5 juillet, 11-13 septembre 1970 ; - Bernard Mugnier, La statuaire johannique du XVIe au XXe siècle, Vesoul, l’auteur, 2011, p. 59.