Né le 13 juillet 1902 à New-York, Alfred Young Fisher vit dans sa jeunesse à Los Angeles. Diplômé de l’Université de Princeton, il enseigne dans le Wyoming puis une bourse de l’Anglo American Field Service lui permet de poursuivre ses études en France. Avec son épouse Mary Frances Kennedy Fisher (écrivain et journaliste, elle deviendra aux États-Unis l’une des hautes figures du goût, de la cuisine et du vin), il vit à Dijon de 1929 à 1931 en préparant sa thèse Introduction to a Study of shakespearian Comedy, auprès du Pr. Georges Connes (publiée en 1931 à Dijon par Bernigaud et Privat).
Avec Henry Miller et Lawrence Clark Powell il fait partie de ces jeunes Américains, futurs écrivains célèbres, attirés alors par le rayonnement de l’Université de Dijon. Il écrit à Dijon, au Café de la Comédie, un grand poème épique, philosophique et biblique, The Ghost in the Underblows (ce mot n’existe pas dans cette langue !) édité aux États-Unis en 1940. Alfred Fisher et M.F.K. Fisher se séparent (1937). Deux mariages ensuite seront des échecs. Il enseigne à l’Occidental College (Los Angeles) puis à Princeton, spécialiste de Shakespeare et de Joyce, passant ses congés en France à Perros-Guirec. Il décède le 3 janvier 1970 à l’âge de 67 ans.
Mary Frances Kennedy Fisher, Une Mariée à Dijon, Ed. du Rocher, 2001, 230 p., pl. (« Anatolia »).