Charles Ronot naît à Belan-sur-Ource (Côte-d’Or) le 28 mai 1820. Après des études au collège de Châtillon-sur-Seine, il fait son droit à Paris. Préférant la carrière de peintre à celle d’avoué, il étudie la peinture très tardivement, à l’âge de 25 ans, mais il réussira à acquérir rapidement une certaine reconnaissance parmi les artistes contemporains. Le jeune homme suit les cours du peintre Auguste-Barthélemy Glaize à l’École des Beaux-Arts de Paris. Élève doué, il devient professeur de peinture à Châtillon, puis directeur de l’École municipale de dessin de cette ville.
Il expose pour la première fois au Salon de 1846 et participera aux Salons parisiens à partir de 1857, se voyant décerner une médaille en 1876 et 1878. Charles Ronot poursuit une brillante carrière. En 1878, il est nommé Inspecteur de l’enseignement des beaux-arts. Enfin, en 1880, il succède à Pierre-Alexandre Jeanniot comme directeur de l’École des Beaux-Arts de Dijon, à la tête de laquelle il restera jusqu’à son décès.
Son œuvre est fort varié ; il a travaillé dans beaucoup de domaines. Scènes religieuses : pour l’église Saint-Pierre de Dijon, il réalise Le Christ près de l’étang de Bethsabée et La Vocation de Saint-Pierre. – Scènes historiques : Les Derniers Montagnards, les martyrs de Prairial (1882). – Portraits : Portrait de Monsieur Joseph Magnin, gouverneur de la Banque de France. – Scènes rurales de la vie quotidienne dans nos campagnes : Les Porteuses de fagots (1879), La Partie de pêche (1886), La Lessive, La Noce bourguignonne. L’artiste a également laissé des vues de paysages bourguignons, dans lesquels il cherche à introduire l’atmosphère et le pittoresque de la vie quotidienne (Vue de Dijon le soir, 1886).
Élu membre titulaire de l’Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon le 30 mars 1881, il sera nommé membre de l’Institut de France le 5 mars 1887. D’une santé délicate, Charles Ronot décède, de façon assez subite, le 18 janvier 1895, à Dijon, à l’âge de 74 ans.