Fils de Anne-Esprit Lhomme de Mercey (la particule est liée à la propriété des terres à Mercey, sans toutefois qu’il y eut de titre seigneurial associé avant la Révolution) et de Marie-Jeanne Lorenchet de Montjamont, Guy-Bernard naquit à Autun, comme ses quatre frères et sœurs, le 30 juillet 1820. À douze ans, il entre au Petit séminaire de la cité épiscopale avant de poursuivre ses études chez les jésuites de Fribourg puis au lycée de Dijon où il prépare le baccalauréat tout en fréquentant l’École des Beaux-Arts dirigée par Anatole Devosge. En 1840, il entre à Paris dans l’atelier de David d’Angers puis à partir de 1842 dans celui du Dijonnais François Rude. Il présente un Président Jeannin au Salon de 1848, qui fut exposé jusqu’en 1850 au Jardin d’hiver avant de rejoindre Autun et le musée Rolin. Au Salon 1849, il reçoit une médaille de 3e classe pour Le Démon du jour, œuvre détruite par le musée de Dijon à la suite de sa mauvaise conservation. Il croise ensuite la route de Paul Cabet qui l’encourage dans la réalisation d’œuvres en marbre.
Il réalise de nombreux bustes mais une seule œuvre est connue, Circée présentant sa coupe à Ulysse, qui fut présentée au Salon de 1861 et se trouve à Autun. Il concourt pour la réalisation d’un monument à la mémoire de François Rude à ériger à Dijon mais c’est Frémiet qui l’emporte. Si la statuaire ne lui rapporte pas le succès escompté, les revenus hérités de parents lui permettent de devenir un propriétaire foncier aisé. Il achète ainsi, à Épinac, l’ancien monastère du Val-Saint-Benoît et son domaine, puis le château de Mercey (Cheilly-lès-Maranges). C’est là qu’il décéde le 11 novembre 1891.
Raymond Landry, « Guy-Bernard Lhomme de Mercey (1820-1891) statuaire bourguignon méconnu », Images de Saône-et-Loire, n° 181, mars 2015, p. 7-11.