LES CÉLÉBRATIONS DE BOURGOGNE

-1870 ● Naissance de l’amiral Louis Pirot

Louis Antoine, fils de Jean Pirot, marchand de bois, et d’Antoinette Colot est né à Dijon le 4 décembre 1870. Il entre à l’École navale en 1888. Après divers embarquements, il sert en qualité d’enseigne sur l’aviso-transport Nive en Extrême-Orient. Officier breveté torpilleur après avoir suivi l’École des torpilles sur l’Algésiras, il prend part à la campagne de Chine sur le Friant. Nommé lieutenant de vaisseau, il commande des petits torpilleurs de la défense mobile à Brest et en Algérie. Il suit les cours de l’École supérieure de Marine en 1910. Sur le Saint-Louis à Toulon en 1911, il intervient efficacement lors de l’explosion du cuirassé Liberté qui tue plusieurs centaines de marins et reçoit un témoignage officiel de satisfaction (cf. Célébrations 2011, p. 21). Il commande ensuite le contre-torpilleur Spahi. Il est ensuite officier d’ordonnance puis sous-chef de cabinet du ministre de la Marine. Promu capitaine de frégate, il participe à différentes missions de guerre en Méditerranée, notamment l’évacuation de l’armée serbe et le ravitaillement de l’armée d’Orient. Il est cité à l’ordre de l’armée et reçoit la croix de guerre. Il rejoint l’amiral Salaün à la direction générale de la guerre sous-marine. Capitaine de vaisseau en 1920, il commande le cuirassé Bretagne où l’amiral Salaün, qui est à la tête de l’escadre de la Méditerranée, a mis son pavillon. Auditeur au Centre des hautes études navales, il est nommé contre-amiral en 1924. Son camarade et ami Hippolyte Violette (cf. Célébrations 2019, p. 29) l’appelle auprès de lui. Pirot lui succède comme chef de cabinet du ministre de la Marine Émile Borel. En 1928, il commande la 1ère escadre et, nommé vice-amiral, il devient préfet maritime de Brest puis de Toulon avant de passer en 2e section en 1932. Chevalier de la Légion d’honneur dès 1904, il sera promu Grand officier en 1931.

Louis Pirot s’est passionné pour l’astronomie. On lui doit des études sur l’éclipse de la lune en 1912 ou l’occultation des étoiles par la lune. Membre de l’Union astronomique internationale, il entre au Conseil de l’observatoire de Paris en 1934 et au Bureau des longitudes. Il décède le 9 août 1939 aux Trois-Épis (Haut-Rhin) ; il est inhumé à Brest.

Étienne Taillemite, « Pirot (Louis-Antoine) », Dictionnaire des marins français, Tallandier, 2002, p. 422-423.