Né le 2 juin 1870 à Pougues-les-Eaux, Alfred Massé est le fils de Nestor Massé, ancien maire de Nevers et conseiller général, et le petit fils d’Alfred Massé, ancien sénateur de la Nièvre. Après sa scolarité au lycée de Nevers, il fait des études de droit à Paris et s’inscrit au barreau. Avocat, journaliste, rédacteur à La Tribune, il est élu député radical-socialiste de la Nièvre du 22 mai 1898 au 31 mai 1914, vice-président de la Chambre des députés, ministre du Commerce et de l’Industrie à deux reprises et sénateur de la Nièvre de 1920 à 1924. Il fut un ardent défenseur des Forges de la Chaussade. Dans une brochure parue en 1898, intitulée Les Forges de Guérigny et leurs adversaires, regroupant ses articles de 1895 à 1898, Alfred Massé rappelle les nombreuses attaques contre Guérigny et les interventions de M. Cabart-Danneville, sénateur de la Manche, pour sa défense. Il note dans un article du 19 mars 1895 que toutes les propositions d’améliorations faites depuis 1870 ont été successivement écartées par la Chambre des députés sous la pression des grands industriels qui y siègent. Il aura enfin la satisfaction de voir ses efforts se concrétiser au début du XXe siècle avec les importantes améliorations enfin apportées à l’établissement de Guérigny, notamment la construction de l’atelier d’aciérie avec son laminoir à blindages. Il participe aux cérémonies de pose de la première pierre par le ministre de la Marine, Jean-Louis de Lanessan, le 7 octobre 1900 et celles d’inauguration par le ministre de la Marine, Camille Pelletan, le 5 juin 1904. Pendant la guerre de 1914-1918, il sert dans l’intendance et il est chargé du ravitaillement des populations civiles. Membre de l’Académie d’agriculture de France de 1918 à 1951, il en fut président en 1931.
Notable radical, franc-maçon, membre de la Société académique du Nivernais dont il est président de 1919 à 1951, il laisse une œuvre d’histoire locale importante, notamment : Monographies nivernaises, Canton de Pougues-les-Eaux, 1. Communes extra-muros, Ropiteau, Nevers, 1912. – Monographies Nivernaises, Canton de Nevers extra-muros, ibid, 1913. – Les partis politiques dans la Nièvre de 1871 à 1906, 1910. – Le troupeau français et la guerre, viande indigène, viande importée, 1915. – Histoire du Nivernais, Boivin et Cie, Paris, 1938. Il décède à Pougues-les-Eaux le 28 décembre 1951.