Benoît Masson, né le 25 juin 1819 à Dijon, quitte sa Bourgogne natale, cadre d’une enfance solitaire et difficile, pour entrer dans l’atelier parisien de Paul Delaroche auquel il doit sa formation de peintre d’histoire civile et religieuse. Il fréquente, par la suite, celui du lyonnais Paul Chenavard, qui lui inculque la notion de peinture monumentale, comme support de l’histoire de l’humanité. Ses thèmes préférés sont empruntés à la mythologie et à l’histoire antique : Persée délivrant Andromède (1840), La Bataille de Trasimène (1859) et à la littérature : Paul et Virginie (1872).
Bénédict Masson aborde les sujets religieux : La Vierge et l’Enfant Jésus (1861), Le dernier soupir du Christ, ainsi que les scènes de genre : Les Lavandières, Réunion familiale à Naples. Le paysage l’intéresse : L’arbre mort et il ne dédaigne pas les fleurs et natures mortes : Les Fleurs. Il réalise également des portraits : Portrait de Madame Meyer-Morhange (1882).
L’artiste expose au Salon de Paris de 1840 à 1881 comme peintre de chevalet. Mais c’est également un décorateur ; on lui doit, à Paris, de nombreux décors pour des édifices civils et religieux, comme ceux réalisés pour l’Hôtel de Ville et le maître-autel de la chapelle de l’École militaire, pour la plupart détruits pendant la Commune et, à Dijon, celui de l’église Saint-Jean.
Masson est choisi, sous le Second Empire, pour réaliser une grande composition murale pour la galerie de la Cour d’honneur de l’Hôtel des Invalides illustrant Le Siècle de Charlemagne. D’autres grandes fresques du peintre représentant des scènes de l’histoire de France depuis les origines, peintes dans les galeries autour de cette Cour d’honneur, ne seront jamais achevées. Restaurées en 1913, elles ont été définitivement effacées par les rénovations de la fin du XXe siècle. En 1863 le Conseil d’État accueille plusieurs de ses toiles : La Justice, La Loi, la Vérité, la Guerre, la Paix, ainsi que, plus tard, Les Sciences, L’Étude, Le Temps, L’Éloquence, Le Progrès.
Cet artiste, dont on apprécie le goût pour la lumière et sa technique du clair-obscur, ainsi que la perfection du trait et du contour, offre deux de ses toiles au Musée de Dijon en 1841 et 1860 ; il décède à Paris le 26 juin 1893.