Né à Clamecy en 1597, envoyé à Paris par ses protecteurs qui avaient remarqué ses aptitudes, il entre au couvent des carmes déchaussés, ordre mendiant, où il prend le nom de Bernard de Sainte Thérèse. Il s’y fait remarquer par ses aptitudes dans l’étude des langues et par son éloquence. Sous l’influence de membres influents de la cour, la restauration d’un siège épiscopal au Levant est envisagée avec le soutien d’Urbain VIII afin de s’occuper de la conversion de cette région. Nommé évêque de Babylone, il embarque à Marseille en juillet 1639 et arrive à Ispahan en juillet 1640. Il y séjourne deux années pendant lesquelles un grand projet commence à naître dans sa tête, la création d’un séminaire des missions à Paris. Il comprend qu’il devait être compris par ceux à qui il s’adressait, formule son intention de former des missionnaires pour une action plus directe et fait part de ses projets par des courriers envoyés au pape. Après avoir rejoint son évêché de Bagdad, il décide de rentrer en France afin de rendre compte de sa mission à Richelieu. De retour à Paris, il acquiert différents biens dans la Plaine de Grenelle, rue Fresnaie (aujourd’hui rue de Babylone) et rue du Bac. Avec l’aide très active de membres de la Compagnie du Saint-Sacrement, décision est prise en 1663 d’implanter les Missions d’Extrême-Orient dans les locaux acquis par l’évêque. La fondation de cette communauté est soumise à l’approbation du roi et les lettres patentes sont enregistrées au parlement de Paris le 7 septembre 1663. L’évêque de Babylone meurt six ans plus tard, son corps est d’abord déposé à l’église Saint-Sulpice, puis est déplacé dans une sépulture aujourd’hui disparue au couvent des Carmes.