Georges Jean-Baptiste Camille Marion, naît le 1er juin 1869 à Fixin en Côte-d’Or, d’Eugène Marion, viticulteur propriétaire à Fixin et de Louise Lamblin.
Il étudie la médecine et en 1892 il devient interne des hôpitaux de Paris. Le 13 septembre 1893, il épouse Marie Julie Louise Normand ; le couple aura trois fils (Pierre, 1894-1956, André, 1896-1936, Henri, 1900-1987). En 1896 il est prosecteur d’anatomie, et obtient son diplôme de docteur en médecine en 1897, devenant l’année suivante chef de clinique en chirurgie à l’Hôtel-Dieu de Paris. En 1900 il est nommé chirurgien des hôpitaux, puis professeur associé à la faculté de médecine de Paris.
Sa spécialité est l’urologie, il devient le chef du service des voies urinaires à l’hôpital Lariboisière et chirurgien à l’hôpital Necker. Il a un savoir-faire chirurgical de grand talent. Il est l’auteur de plus de trois cents publications sur les techniques opératoires ; il a rédigé entre autres ouvrages un célèbre Traité d’urologie qui a compté quatre éditions (1928, 1933, 1936, 1940) et qui a été traduit en russe.
Il décrit l’hypertrophie congénitale du col de la vessie, qui est maintenant appelée « maladie de Marion ». Il est membre de l’Académie de médecine et de chirurgie, commandeur de la Légion d’honneur en 1939, en qualité de médecin lieutenant-colonel de réserve. Il a opéré Poincaré, Gallieni, et a été appelé en consultation par le pape et par le roi d’Italie. Jules Legras, professeur de russe à Dijon, le voit en consultation et le décrit comme « un homme de taille moyenne, les yeux tirés en haut aux coins externes comme un Méphisto, lorgnons, voix douce, aimable » (1er décembre 1927, journal de Jules Legras). Parallèlement il veille sur le domaine Marion à Fixin (Lamazière, Clos Fixin) et à Gevrey-Chambertin (Chambertin Clos de Bèze). Il enseigne que « le Chambertin est un puissant ennemi du colibacille… » En 1896 il délègue la commercialisation du produit de ses vignes à Bouchard Aîné et Fils ; cette collaboration durera un siècle.
Il meurt à Paris le 17 octobre 1960, à l’âge de 91 ans et est enterré à Fixin, où une rue porte son nom. Depuis 1962 une rue porte également son nom à Dijon, près du campus de Montmuzard, rue menant au centre anticancéreux Georges-François-Leclerc.