L’étude du cas d’Alésia apporte un éclairage étonnant sur la pratique antiquaire et savante dans un lieu célèbre entre tous dont la tradition textuelle est ininterrompue depuis l’Antiquité.
Dans ce cadre, il s’agira de définir les raisons et l’évolution des pratiques de collecte des objets archéologiques et de leur corollaire : la question du devenir des découvertes et de leur restitution à un public par la publication et l’exposition. Cette réflexion s’appuie sur la démarche d’ancrage du récit césarien dans une réalité de terrain dès le XVIe siècle jusqu’au Siècle des Lumières où apparaît progressivement la notion de patrimoine, sur le rôle des préfets et des premières lois de protection au début du XIXe s. ainsi que sur l’essor des sociétés savantes, notamment la Commission des Antiquités de la Côte-d’Or.
Alésia se révèle comme un observatoire idéal de ces pratiques, grâce aux publications des archives de l’histoire des fouilles anciennes qui permettent de définir les différents niveaux de la quête antiquaire et savante – locale, régionale et nationale, voire internationale – et de découvrir les hommes qui la mettent en œuvre.