Vivant Beaucé naît à Nolay, le 1er janvier 1818, au foyer de Nicolas Beaucé, tailleur d’habits, et de Françoise Saintes, ouvrière. Nous n’avons aucun renseignement sur sa jeunesse et sur son adolescence ; il a sûrement suivi un enseignement artistique, ainsi qu’une formation pratique de dessin et de peinture. Nous le retrouvons à Paris, où, comme peintre, il expose aux Salons de 1845 et 1850. Il réalise également à cette époque les premières affiches lithographiées servant de réclame aux éditeurs.
L’artiste se fait connaître comme graveur (eau-forte et lithographie) et pratique également la gravure sur bois en illustrant de nombreux livres. Il travaille, dès 1840, comme illustrateur pour L’Artiste et fournit des dessins pour le plus célèbre des romans d’Alexandre Dumas, Les trois Mousquetaires (1844).
Vivant Beaucé réalise des frontispices, vignettes et culs-de-lampe pour les Contes du temps passé (1843) de Charles Perraut, des illustrations pour les 5 tomes de L’Ancienne Auvergne et le Velay. Histoire. Archéologie. Mœurs. Topographie (1843-1847) et des gravures sur bois pour l’ouvrage d’Ernest Bourdachut, Les règles de la civilité puérile et honnête…(1854).
En novembre 1848, le ministère des Colonies lui propose une mission en Algérie, d’où il envoie, en 1851, un récit, Le Journal du voyage d’un colon du 12e convoi de 1848 , accompagné de dessins pour l’Illustration. Il présente au Salon de 1850-1851 une peinture Les Colons de Zurich, près Cherchell, province d’Alger, le village qu’il habite avec son épouse et son enfant.
De 1853 à 1867, Vivant Beaucé est dessinateur à la Manufacture impériale de porcelaines de Saint-Pétersbourg ; il ramène de ce pays quelques portraits (une aquarelle Le Pénitent, type russe, une peinture Plotnik), ainsi que des paysages. À son retour en France, Vivant Beaucé apparaît aux Salons de 1867, 1869, 1874, 1875 et 1876, avant de décéder à Paris le 17 mars 1876.