Sans avoir alors connaissance des travaux de Béatrix Pau, l’association Desnoyers-Blondel, constituée depuis 1992 pour servir le patrimoine matériel et immatériel de l’hôpital d’Alise-Sainte-Reine, s’est émue du traitement des dépouilles des soldats qui y décédèrent entre septembre 1914 et septembre 1919. Pourquoi une seule tombe délabrée dans le cimetière de l’hospice ? Combien de soldats pris en charge ? Pour quels maux ? Combien de décès, combien reconnus Morts pour la France ? Que sont devenues leurs dépouilles ?
La recherche, dont il sera rendu compte, conduite durant cinq années s’est conclue par l’émouvante inauguration le 10 novembre 2018 d’un monument commémoratif, cérémonie labellisée par la Mission du Centenaire. Elle éclaire d’un jour particulier ce « ballet des corps » longtemps mené sur les pentes du mont Auxois mais aussi la vie d’un village autour de son modeste hôpital local durant la Grande Guerre.