La guerre a détruit 10% de la population, spécialement des hommes jeunes.
Pendant le conflit, les femmes ont assumé alors des responsabilités nouvelles dans tous les secteurs : elles ont pris la place des combattants et acquit une expérience.
Après le 11 novembre 1918, elles sont renvoyées sans ménagement dans leur foyer pour repeupler la France. Une politique nataliste avec deux lois en 1920 et 1923 est instituée pour redresser une démographie défaillante.
Mais les femmes ont pris conscience de leur rôle social pendant la guerre et leur comportement changé : elles contestent. Certaines se marient, d’autres font des études pour avoir un métier.
L’université, à partir de 1920, ouvre ses portes aux femmes qui accèdent à des responsabilités supérieures, s’intègrent aux professions libérales.
Les femmes s’émancipent, malgré les résistances sociales, les mœurs évoluent ainsi que les vêtements, car « la mode est l’expression vestimentaire de la réalité sociale, économique, technique et psychologique » (B de ROSELLE).
Les années Vingt sont les Années Folles où les jupes raccourcissent, les robes libèrent le corps et où la « garçonne » aux cheveux coupés, porte un pantalon.
La mode s’étend à toutes les catégories sociales car la haute couture descend dans la rue grâce aux journaux de mode et le prêt à porter prend son envol avec la confection industrielle et l’emploi de nouveaux textiles synthétiques. Le sport devient un phénomène de masse et le vêtement de sport est l’allié du mouvement d’émancipation de la femme.
Après le crack de 1929, les années Trente sont plus paisibles : discrétion et bon goût pour le vêtement. Une reprise économique s’amorce en 1935, la mode est fonctionnelle, pratique permettant à la femme qui travaille d’être élégante à tous les moments de la journée, comme le voulait Coco CHANEL.