Henri Perruchot est né le 20 janvier 1917 à Montceau-les-Mines où son père est affecté en qualité d’employé de la ligne de chemin de fer PLM. Bien qu’issu d’une famille du Morvan, il quitte la Bourgogne pour vivre à Marseille où il passe une partie de sa jeunesse et obtient une licence d’anglais à la faculté des lettres d’Aix-en-Provence. Cette orientation professionnelle débouche sur une activité d’enseignement qui ne semble pas lui donner pleinement satisfaction.
Il embrasse alors une carrière d’écrivain et d’essayiste à Paris, dès 1945. Au-delà du roman et de la réflexion philosophique, il s’immerge dans le monde de l’art comme critique et engage la réalisation d’une longue série de biographies d’artistes-peintres publiée dans la collection « Art et Destin » : vies de Van Gogh (1955), de Cézanne (1956), de Toulouse-Lautrec (1958), de Manet (1959), de Gauguin (1961)… dont beaucoup seront traduites en plusieurs langues. Ces deux dernières éditions lui valent d’être récompensé par deux prix consécutifs de l’Académie française « Charles Blanc » respectivement en 1961 et 1962. De la pratique de la biographie, il donnera même la définition d’une méthode qui « consiste d’emblée à faire revivre un homme dans toute sa complexité avec le maximum de scrupules ». L’ensemble de son œuvre lui vaut en 1963 l’attribution du Grand Prix littéraire de la ville de Paris. Son intérêt pour l’édition le conduit à assurer la direction de la revue Jardin des arts.
S’il a peu écrit sur le Morvan, il lui importe de se ressourcer dans la maison de ses parents, à La Jonchère, commune de Blanot (Côte d’Or) où il est inhumé. Il y est l’inspirateur en 1960 des prix littéraires du Morvan dont les lauréats se voient reconnaitre la qualité « d’ambassadeur du Morvan ». Il sera, également, l’un des cofondateurs de l’Académie du Morvan, avec François Mitterrand, alors député-maire de Château-Chinon, et Joseph Pasquet, écrivain régionaliste. Cette société savante, créée en 1967, a pour objet de constituer un centre intellectuel et culturel et de « donner une âme au Morvan ». Il meurt à Paris cette même année.
Une association, les Amis de la Plaine à Blanot, se donne pour projet d’honorer sa mémoire par l’organisation d’une rétrospective de son œuvre devant se tenir du 11 au 15 août 2017.