Jean Jadioux est né en 1783 à Luzy. Il est le fils de Jean Denis Jadioux, marchand-fermier à Luzy qui participa à la rédaction du cahier de doléances de Luzy-ville. En 1791, Jean Jadioux va à l’école communale de Luzy et lorsqu’il a treize ans son père l’envoie à l’École centrale d’Autun. En 1802, il commence à Paris des études de médecine. Élève externe puis interne et lauréat des hôpitaux civils de Paris, il obtient plusieurs prix. Finalement en 1810, il soutient sa thèse intitulée : Essai sur la compression considérée comme moyen de thérapeutique.
Au cours de l’hiver 1813-1814, médecin suppléant à la Salpetrière, il soigne les soldats atteints du typhus. Après le retour des Bourbon, il exerce au Bureau central d’admission des hôpitaux et hospices civils de Paris. En avril 1820, il est nommé à l’Hôtel-Dieu. À l’agrégation de médecine, son talent impressionne. Louis XVIII crée l’Académie de médecine, et le 3 juin 1823, Jadioux est élu adjoint résidant pour la section de médecine ; il sera plus tard membre de la section de pathologie médicale. Il publie plusieurs Mémoires importants et des articles remarquables selon ses contemporains dans les recueils de médecine. Lors de l’épidémie de choléra en 1832, très rapidement il fait imprimer un livret d’une dizaine de pages Considérations sur le traitement du choléra-morbus, rédigées d’après la demande de M. le Préfet de mon département, la Nièvre. La Légion d’honneur lui est accordée pour son action durant l’épidémie.
Jean Jadioux est toujours très attaché à son village de Luzy où se trouve une grande partie de sa famille et où il va se rendre assez souvent car il y a acheté des propriétés. À partir de 1851, il est inscrit comme électeur à Luzy mais il habite toujours Paris. Toutefois les dernières années de sa vie, Jean Jadioux qui ne s’est jamais marié, va vivre auprès de son neveu, maire de Luzy dans une partie de la maison de ce dernier entouré de deux domestiques ; il décède en mai 1867 à Luzy et y est enterré. Une plaque a été posée sur sa maison à Luzy le 19 décembre 2009.
Andrée Forneret, « Jean Jadioux (1783-1867) », Des Morvandiaux de l’ombre à la Lumière, Moulins-Engilbert, 2011.