Camille Dormois est né le 5 février 1799 (17 pluviôse an VII) à la ci-devant abbaye Saint-Michel de Tonnerre, propriété de Jean Cany. Sa mère célibataire est qualifiée de fille à gages. Il est élevé et instruit par Jean Cany qui avait 65 ans à la naissance de Camille. Camille sera huissier-audiencier près le tribunal de Tonnerre. Il épouse Marie-Antoinette Goux le 19 décembre 1825. Devenu membre du conseil municipal le 8 septembre 1835, il est ensuite économe de l’hôpital de Tonnerre. Membre fondateur de la société des sciences de l’Yonne, fabricien de l’église Saint-Pierre en 1852, il devient membre de la Société française pour la conservation des monuments, correspondant de la Commission des antiquités de la Côte-d’Or et de la Société de sphragistique (sigillographie). Il collabore au Journal de Tonnerre entre 1852 et 1865.
On lui doit de nombreux écrits parmi lesquels on peut citer des Notes historiques sur l’hôpital de Tonnerre, une Notice sur le sépulcre de l’hôpital ; une Notice sur les dames hospitalières ; un récit historique de la commune d’Yrouerre, des études sur Villiers-Vineux, Lézinnes et un cahier : « Tonnerre, Yonne : notes sur les différents faits se rattachant à la Révolution de 1848 ».
Il s’oppose au projet de transformation du vieil hôpital. Il découvre un cimetière gallo-romain et les substructions des tours du château détruit en 1414. Il réalise une maquette de l’abbaye Saint-Michel.
Il est aussi juge de paix suppléant et secrétaire trésorier de la société d’agriculture. Il fait don de sa collection au musée de Tonnerre et en devient le conservateur. La bibliothèque de Tonnerre reçoit un don de 48 volumes de partitions de musique (manuscrites ou imprimées). Il est décédé à Tonnerre le 26 février 1867.