Bernard Brunhes est né le 3 juillet 1867 à Toulouse. Il est le fils aîné de Julien Brunhes à l’époque professeur de physique au lycée de Toulouse puis en 1883 professeur de physique à la faculté de Sciences de Dijon.
Bernard Brunhes obtient la première partie du baccalauréat à Toulouse en 1883 et poursuit ensuite ses études en classe de mathématiques élémentaires supérieures au lycée de Dijon. En 1886, il est reçu second à l’École normale supérieure et onzième à l’École Polytechnique. Il choisit finalement l’École normale après être resté cinq jours à Polytechnique. En 1889, il est reçu premier à l’agrégation de sciences physiques. Cette même année, sa mère meurt, tandis que son frère Jean, qui sera un géographe de renommée internationale, le rejoint à l’École normale et que son frère Louis entre à l’École Polytechnique. Bernard est nommé préparateur au laboratoire d’enseignement physique à la Sorbonne. Avec ses frères, il s’intéresse aux conditions de travail des ouvriers, aux salaires, et leur fait des cours. Le 26 avril 1893, il soutient à Paris sa thèse de doctorat et il est nommé maître de conférences à Lille. Deux ans plus tard, à la mort de son père, Bernard Brunhes est nommé à la Faculté de Dijon pour lui succéder. En 1896, il épouse Mlle Renardet ; ils auront quatre enfants. Il est aussi professeur à l’École de médecine et pharmacie de Dijon de 1895 à 1900. Il reçoit la rosette de l’Instruction publique le 14 juillet 1900.
L’activité de Brunhes est multiple : il montre que les rayons X se propagent à la vitesse de la lumière et un instant, il songe à la politique puisqu’en mai 1900, il est élu conseiller municipal de Dijon. Mais il ne peut exercer longtemps son mandat puisqu’en octobre suivant, il est nommé à l’Université de Clermont-Ferrand. Directeur de l’Observatoire du Puy-de-Dôme, il en fait un établissement modèle pour l’étude du magnétisme terrestre, des grands mouvements sismiques et des phénomènes de la haute atmosphère. Il montre alors à partir des laves que le champ magnétique terrestre s’inverse au cours des âges. En 1902, l’Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon lui décerne sa grande médaille d’or après une présentation de ses travaux par Charles Méray. Il meurt prématurément le 10 mai 1910 à Clermont-Ferrand.
« Un après-midi pour commémorer le centenaire de la mort de Bernard Brunhes, 6 nov. 2010 », Mémoires de l’Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon, t. 145, 2009-2010, p. 93-134