La mise en place du projet d’installation d’un centre de lutte contre le cancer avait été confiée au professeur Ferdinand Cabanne, responsable de l’enseignement de l’anatomie pathologique à l’École nationale de médecine de Dijon. Il devint le premier directeur de l’établissement. 14000 m² de terres et jardins avaient été vendus à cet effet par le Centre hospitalier de Dijon en 1960 en bordure du chemin des Ebazoirs.
Le nom de Georges-François Leclerc (1876-1945) fut retenu en hommage à ce médecin dijonnais, bourguignon de naissance, professeur de clinique chirurgicale au début des années 20. Il dirigea l’École de médecine de Dijon de 1924 à 1945. Il fut un pionnier de la recherche anti-cancéreuse en Côte-d’Or et fondateur de la Ligue bourguignonne contre le cancer (LBCC), avec le souci d’apporter aux indigents tout le secours de la science du moment.
Construit sur quatre étages avec deux sous-sols, le Centre est relié au Centre hospitalier par une galerie souterraine de 180 mètres de long. Il comporte alors 100 lits et il aura coûté 9 millions de francs, couverts par l’État pour 60%, la Caisse régionale de sécurité sociale pour 20%, par le département (10%) et la ville de Dijon (10%). Il possède à l’époque le seul service de radiothérapie de la région.
Cinquante plus tard le Centre reste un acteur régional majeur, ayant constamment accompagné l’évolution de la cancérologie moderne, avec parallèlement aux services de médecine et de chirurgie, imagerie de pointe, curiethérapie et immunothérapie. Avec des agrandissements constants, de 7000 m² au départ, le bâtiment est passé à 25 000 m². De 100 salariés en 1967, le personnel est passé à 735, dont 133 médecins, en étroite collaboration avec le CHU et l’Université de Bourgogne pour les soins, la recherche et l’enseignement, et chercheurs très impliqués et reconnus dans le développement et l’évaluation de nouvelles thérapies.La durée d’hospitalisation a été divisée par dix depuis 1967 en raison du progrès des soins et du développement de la médecine ambulatoire.