LES CÉLÉBRATIONS DE BOURGOGNE

-1961 ● Décès de Saturnin Fabre, comédien

Né le 4 avril 1864 à Sens, Charles-Saturnin Fabre,, premier prix du Conservatoire d’art dramatique de Paris, fut d’abord un comédien éclectique tout en apparaissant dans quelques films muets L’avènement du cinéma parlant fera de lui un des grands seconds rôles, le plus excentrique des « excentriques » : M. Letondu dans Messieurs les ronds de cuir (Yves Mirande et René Guissart, 1936), où, clarinettiste de talent, il sonne de la trompe dans les locaux de ministère des Dons et Legs ; duc de Sartène dans La Vénus de l’or (Charles Méré-Jean Delanoy, 1938) où il donne la réplique à un autre artiste lié à la Bourgogne, Jacques Copeau ; l’oncle Parpain de Marie-Martine (Albert Valentin, 1942) et son conseil à Maurice (Bernard Blier) : « Tiens ta bougie… droite ! » ; M. Sénéchal, le propriétaire, dans Les Portes de la nuit (Marcel Carmé, 1946) et bien d’autres encore. En 1948, il a publié des mémoires farfelus, sous le titre Douche écossaise signés de l’anagramme Ninrutas Erbaf (rééd. Ramsay poche cinéma, 1987). Décédé le 24 octobre 1961, il a été inhumé au cimetière de Carrières-sous-Poissy (Yvelines).

Roland Granier, Saturnin Fabre, homme tourmenté, comédien inclassable, acteur génial, Cortil-Wodon (Belgique), E.M.E., 2006, 180 p., ill.