Le 1er décembre 1961, le tramway de Dijon effectuait son ultime trajet en cette froide soirée de fin d’automne sur la seule ligne encore en service, la 1/6, réduite à son parcours Place Wilson-Ouges. Un an auparavant, c’était l’importante ligne 5, Pouilly-Chenôve qui avait été fermée. L’aventure du réseau urbain ferré de la capitale de la Bourgogne prenait ainsi fin après soixante-six ans d’exploitation puisque les deux premières circulations de la Compagnie des tramways électriques de Dijon (TED) avaient eu lieu le 1er janvier 1895 sur les tronçons Gare-Place Saint-Pierre (future place Wilson) et Place de la République-Coq Chantant (avenue Jean-Jaurès). Au total, on estime que les tramways dijonnais avaient parcouru quarante-deux millions de kilomètres. Conduite par le wattman M. Belin accompagné du contrôleur M. Martin, la motrice n°47, mise en service en 1938, rentra une dernière fois au dépôt de la rue des Trois-Forgerons à 20 h 58 portant comme nom de destination : « Cimetière ». C’est pourtant la seule machine qui n’a pas été ferraillée. Elle est préservée au Musée des transports urbains à Chelles. Bientôt le tramway renaîtra à Dijon, mais ceci est une autre histoire…

Michel Huvet, Dijon au temps des tramways, Précy-sous-Thil, l'Armançon, 1994, 99 p., ill. ; - Guy Louis, Dijon de trams en bus, du bus au tram, Auray, LR Presse, 2010, 349 p., ill.