Née vers 1150-1155 à Cudot, dans l’Yonne (ou à Triguères, dans le Loiret), Aupaïes ou Alpaïs, dont le nom signifie « haute paix » ou « haute espérance », bouvière, lépreuse et abandonnée, n’était plus nourrie que de l’eucharistie. La nouvelle se répandit que la Vierge lui apparaisait. L’archevêque de Sens, Guillaume de Champagne, beau-frère du roi Louis VII, diligentea une enquête, reconnut le miracle, et fit construire autour de sa logette une collégiale servie par deux chanoines de Saint-Jean-hors-les-Murs de Sens pour accueillir les pèlerins. Alpaïs mourut le 3 novembre 1211. Dans l’église de Cudot, fortement restaurée après sa canonisation en 1874, le mausolée réalisé par le sculpteur Émile Peynot, Prix de Rome, remploie la dalle funéraire du 13ème siècle. Patronne des astronautes (dans ses visions, la terre était semblable à une boule suspendue au milieu d’une mer d’azur), son pèlerinage est perpétué le lundi de Pentecôte.
Maurice Prou, "Note sur un manuscrit de la vie de sainte Alpais", dans Bibliothèque de l'Ecole des chartes, t. 46, 1885, p. 503-510 ; - Etienne Dodet, "Aspects locaux du culte de sainte Alpais et son renouveau au 19e siècle : marcophilie villeneuvienne", Bulletin de l'Association des amis de la chapelle de Villeneuve-aux-Riches-Hommes, n° 17, 2003, p. 1-18, ill.