Né le 20 mars 1761 à Dijon, Nicolas-Thérèse-Benoît Frochot acquit par son mariage la charge de notaire et prévôt royal d’Aignay-le-Duc (la maison de la famille de son épouse est toujours possédée par leurs descendants). Député du bailliage de Châtillon-sur-Seine aux États généraux en 1789, il rédigea les cahiers de doléance du tiers-état de la province de Bourgogne. Élu à la Constituante, il se lia d’amitié avec Mirabeau dont il sera l’exécuteur testamentaire.

Emprisonné sous la Terreur, député de la Côte-d’Or en 1799, il démissionna dès l’année suivante, après qu’il eut été nommé préfet de la Seine par Bonaparte. Il réalisa d’importants travaux d’édilité dont les quatre grands cimetières de Paris, Père-Lachaise, Montmartre, Montparnasse et Passy. Mis à la retraite en 1812 à la suite de la conspiration de Malet, il devint conseiller d’État honoraire sous la première Restauration puis préfet des Bouches-du-Rhône pendant les Cent-Jours : ce sera sa dernière mission. Il mourut le 29 juillet 1828 au château d’Etuf, à Rouvres-sur-Aube.

Bernard Bonnuit, "Nicolas Frochot (1761-1828)" dans Bulletin des Amis d'Aignay-le-Duc, n° 4, juil. 1994, p. 4-9 ; n° 5, juil. 1995, p. 9-15 ; n° 6, juil. 1996, p. 3-7 ; n° 7, juil. 1997, p. 2-5 ; et n° 9, juil. 1999, p. 11-14, ill.