Né en 1583 à Semur-en-Auxois, fils de Jacques Févret, conseiller au Parlement de Bourgogne, avocat en ce même Parlement dès 1602, il plaida en 1625 la grâce d’Hélène Gillet : alors qu’elle avait été condamnée à être décapitée pour soupçon d’infanticide, le bourreau avait manqué son cou… En 1630, il fut délégué pour implorer le pardon du roi Louis XIII venu à Dijon réprimander les Lanturelus, et il l’obtint. Il est l’auteur du célébrissime Traité de l’abus et du vrai sujet des appellations qualifiées du nom d’abus, publié à Dijon chez Pierre Palliot en 1653, un chef-d’œuvre selon les connaisseurs, et du fameux également De claris fori burgundici oratoribus dialogus, chez le même éditeur, en 1654. Il mourut à Dijon le 12 août 1661. L’un de ses 19 enfants, Pierre, conseiller lui aussi, fonda la bibliothèque publique de Dijon.
René Roland, Charles Fevret, avocat au Parlement de Bourgogne (1583-1661) : sa vie et ses œuvres, discours prononcé à l'ouverture de la conférence des avocats le 13 déc. 1879, Dijon, 1880, 47 p.