Joseph Besnard (Beaufort-en-Vallée, Maine et Loire, 1834 – Chalon-sur-Saône, 1905), a été formé dans l’art du vitrail par l’abbé Plailly et par Julien Léopold Lobin, maître-verrier à Tours. Il s’installe d’abord dans cette ville, puis à Toulouse en 1862 et enfin à Chalon-sur-Saône en 1870 pour restaurer les vitraux de l’hôpital. C’est dans cette ville qu’il transporte son atelier 32 rue aux Fèvres en 1871 et ensuite à la Citadelle en 1888. Il expose à Lyon en 1872, à Mâcon en 1874, aux Salons de 1880 et 1881 et à l’Exposition universelle de 1893 à Paris, à Chalon en 1898 et reçoit de nombreuses récompenses. Grâce à son érudition, il devient membre de la Société d’histoire et d’archéologie de Chalon en 1874. Son œuvre compte un nombre importants de vitraux, à caractère religieux pour la plupart, non seulement en Saône-et-Loire : Autun (cathédrale), Chalon, Allerey-sur-Saône, Chagny, Le Creusot (église Saint-Henri, vitraux du chœur sur lesquels Henri Schneider et son épouse sont représentés sous les traits de saint Eloi et sainte Barbe), Sully, mais aussi dans les départements proches : en Côte-d’Or, pour les églises d’Arnay-le-Duc, Aloxe-Corton, Pommard, Savigny-les-Beaune, l’hospice de la Charité de Beaune – en collaboration avec Lobin, dans la Nièvre, le Jura, l’Allier ou des régions plus lointaines. Il exécute des vitraux pour la chapelle du couvent des sœurs de la Charité maternelle à Metz et pour des églises de sa région natale, Montamisé (Vienne). Il ne néglige pas pour autant le décor civil : au château d’Épiry, pour un château proche d’Arnay-le-Duc, des appartements à Chalon. Sa fille, Marie Pauline Joséphine et Pierre, son fils, collaborent avec lui. L’œuvre considérable de Joseph Besnard, marquée par une grande perfection technique, est représentative du courant historiciste qui prévaut durant cette période où la dévotion religieuse a favorisé les restaurations et les constructions de nouveaux sanctuaires.