Philibert Papillon, né à Dijon le 1er mai 1666, est le fils de Philippe Papillon, avocat au parlement, référendaire en la chancellerie de Bourgogne et d’Anne Lechat. Il fait ses premières études au collège des Jésuites de Dijon. Il semble aimer alors la botanique, l’anatomie et la médecine puis après trois ans à Paris, il est reçu bachelier en droit civil et canon. Dès 1690, il reçoit un canonicat de la Chapelle-aux-Riches de Dijon, ce qui lui procure un revenu médiocre et l’année suivante, il entre au séminaire de Dijon et devient prêtre le 27 mars 1694. Il s’intéresse aux beaux-arts, à la peinture et à l’architecture mais surtout à I’histoire littéraire de la Bourgogne à laquelle il va travailler une grande partie de sa vie.
Pour cela, il parcourt toute la Bourgogne, fouillant les bibliothèques de Cîteaux, la Ferté, Cluny… consultant tous les gens de lettres avec qui il avait des relations. On a dit de lui qu’il était doux, simple, modeste, ami de la vérité et de la justice, gai par tempérament, enjoué même et toujours ennemi de la médisance, l’ami et le bienfaiteur des pauvres. Il mourut le 23 février 1738. Au cours de sa vie il a donné un grand nombre de mémoires, des additions, des observations ou des corrections pour divers Mémoires dont on trouve quelques titres dans Le grand dictionnaire historique ou Le mélange curieux de l’Histoire sacrée… de Louis Moreri, 1759, au tome VIII 2e partie p. 58-59. Le grand ouvrage de M. l’abbé Papillon, sa Bibliothèque des auteurs de Bourgogne, a été imprimé en 1742, in-folio, par les soins de son ami l’abbé Joly, chanoine de la Chapelle-aux-Riches, qui écrivit aussi son éloge historique qui se trouve en tête de la Bibliothèque des auteurs de Bourgogne.
« Voyage de M. Papillon, chanoine de l'Eglise collégiale de la Chapelle-aux-Riches, adressé à M. Févret de Saint-Mesmin, conseiller au Parlement de Metz », éd. Charles Oursel, Mémoires de l’Académie des sciences arts et belles-lettres de Dijon, 4e sér. t. 9, 1903-1904, p. 128-156.