Né le 5 juillet 1885 à Bordeaux où son père était militaire, André Lhote était Nivernais d’origine. Apprenti sculpteur-décorateur, il obtint de nombreux prix puis, lors de ses fréquents séjours dans la Nièvre, se mit à peindre. En 1909, Alain Fournier l’invitant à découvrir La Chapelle d’Angillon, il lui répondit : « Et si le Destin veut que j’étudie ce pays que vous aimez tant, le mien est la Nièvre. » En juillet 1903, il participa à la première exposition du Groupe d’émulation artistique de Nevers et resta fidèle à cette association jusqu’en 1942. L’année suivante, il présenta, toujours à Nevers, trois tableaux : Soir d’Automne (Eysines près de Bordeaux), Harmonie matinale (Saint Augustin – Bordeaux) et Cour de ferme (Maligny, Côte-d’Or, où vivait l’une de ses tantes) dans le style de l’école de Barbizon. Impressionniste en 1907, année où il s’installa à Paris, il était cubiste en 1911 avec Le Parc Montsouris et L’Église Notre-Dame à Paris, qui déconcertèrent public et critique. Peu à peu, sa parenté nivernaise disparaissant, André Lhote alla passer ses vacances en Provence. Il mourut à Paris le 25 janvier 1962.
Jean-Louis Balleret, "André Lhote", De Corot à Balthus, préf. Jacques Thuillier, Cercle d'art, 1997, p. 122-145, ill. Ill. L’entrée du bassin à flot à Bordeaux, 1912, huile sur toile (97x130)