Né le 3 décembre 1912 à Moulins-Engilbert où son père Célestin fut cordonnier avant de s’installer à Paris comme artisan-bottier, Wilfrid Perraudin entra en 1926 à l’Académie nationale supérieure des Arts décoratifs de Paris et travailla dans l’atelier de Raoul Dufy. Lors de son service militaire, en Syrie, de 1930 à 1933, il fut employé à des travaux techniques et artistiques (cartographie). Libéré, il poursuivit ses études artistiques. Enrôlé dans le STO en 1942, il rencontra en Allemagne sa future épouse. À son retour, ses œuvres avaient disparu. Il fit des travaux de dessinateur chez Dior, illustra des livres pour enfants, composa des affiches puis en 1952, devint professeur d’arts plastiques au lycée français de Freibourg en Brisgau. Il conçut alors des vitraux pour les églises allemandes reconstruites et des bâtiments civils, trente-neuf en tout, sa composition préférée étant le décor de l’église Saint-Henri de Dortmundt-Hochstein avec quatre murs de lumière sur 240 m2 et un chemin de croix de granit et d’ardoise. Il s’installa à Majorque, où il mourut le 25 mai 2006. En 1925, il avait été inscrit à la Société entomologique de France, il collectionna les insectes toute sa vie, et les donna au Musée des Sciences naturelles de la ville de Lucerne en Suisse ; il avait découvert en Corse une espèce particulière de guêpe qui porte son nom.
Wilfrid Perraudin, artiste-peintre : Palais ducal, Nevers, exposition du 11 mai au 2 juin 2002, commissaire, Françoise Reginster, Ville de Nevers, 2002, non paginé,