Né le 4 février 1862 à Dijon, Édouard Estaunié fait ses études dans sa ville natale, puis à Paris, avant d’être reçu à l’École Polytechnique. Il fréquente également l’École des Sciences politiques. Il entre dans l’administration des Postes et Télégraphes comme ingénieur et y fera toute sa carrière, qu’il achève comme inspecteur général. C’est lui qui invente, en 1904, le terme de « télécommunications », afin de définir à la fois le télégraphe et le téléphone dont il dirige le développement en France. Parallèlement à son activité professionnelle, Estaunié se consacre à la littérature et publie une quinzaine de romans. Il débute avec Un simple (1891), L’Empreinte (1895), L’Ascension de M. Baslèvre (1921), Madame Clapain (1932), ouvrages qui traduisent l’inquiète sensibilité humaine. Dans Les Choses voient (1912), dont l’histoire se déroule à Dijon, il livre des confidences faites par les témoins inanimés de l’indignité et de la détresse humaine. Élu à l’Académie française en 1923, il devient, en 1925, président de la Société des Gens de Lettres de France. Il est également président de la Société des amis du musée de Dijon de 1924 à 1928. Élu Membre non résidant de l’Académie de Dijon le 1er novembre 1917, il en devient président le 7 juillet 1926, puis président d’honneur de cette Compagnie le 9 juillet 1930. Il fut également, de 1925 à 1942, président de l’Association bourguignonne des sociétés savantes dont les premiers statuts furent mis au point sous son impulsion après qu’elle a tenu un premier congrès à Dijon en 1914. Il décède 2 avril 1942 à Paris.
Charles Oursel, « Édouard Estaunié », Mémoires de l'Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon, t. 109, 1940-1942, p.61-62. ; - Gaston Roupnel, « Édouard Estaunié (1862-1942) », ibid., p. 283-292 ; - Actes du congrès Estaunié-Lacordaire : 33e congrès de l'Association bourguignonne des sociétés savantes, Dijon, 1er-3 juin 1962, Dijon, 1965, 278 p., fig. (" Mémoires de l'Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon", t. 115).