Né le 26 juillet 1762 à Bourberain (Côte-d’Or), élève de l’École de dessin de Dijon, Nicolas Bornier remporte le Prix de sculpture en 1782, puis le Prix de Rome en 1787 sur le sujet Le Grand Condé à la bataille de Sénef (1674). Pensionnaire des États de Bourgogne à Rome de 1788 à 1791, il réalise, en 1790, comme copie de figure antique, le Mercure, dit l’Antinous du Vatican, marbre installé, dès sa réception, dans la salle des Statues du musée, pour le décor de laquelle il avait sculpté, en 1787, cinq bas-reliefs. De retour en Bourgogne en juin 1790, il travaille pour Antoine Chartraire de Montigny, ancien Trésorier des États de Bourgogne : un portrait en médaillon et deux fontaines pour son château de Bierre-lès-Semur. Il exécute de nombreuses commandes, tant civiles que religieuses : une Vierge et sainte Anne pour l’église de Montigny-sur-Armançon, sainte Anne montrant à lire à la Vierge pour Notre-Dame de Dijon, le Tombeau de M. de la Martinière à Auxonne, les bustes de M. d’Arcelot et de M. et Mme de Loisy. Il est nommé le 28 juin 1808 professeur de sculpture à l’École des Beaux-Arts de Dijon, fonction qu’il exercera jusqu’à sa mort le 18 septembre 1829. Il fut reçu Membre résidant de notre Académie le 6 septembre 1815, sur présentation de son buste en plâtre de Louis XVIII.
Les Prix de Rome des États de Bourgogne : lettres à François Devosge, 1776-1792, dir. Christine Lamarre, Sylvain Laveissière, préf., Emmanuel Starcky, Dijon : Musée des Beaux-arts, 2003, 303 p., ill. couv. ill. en coul.