Né en 1585 à Paris, François Bourgoing appartenait à une vieille famille nivernaise qui comptait plusieurs membres dans la magistrature. Il fit à la Sorbonne des études de lettres et de théologie avant de prendre en charge la cure de Clichy. En 1611, il rejoignit avec trois autres prêtres la Congrégation de l’Oratoire que fondait alors le cardinal Pierre de Bérulle. Il devint un disciple fidèle de celui-ci et édita ses œuvres en 1644 ainsi qu’une biographie. En 1641, il fut choisi comme supérieur général de l’Oratoire qu’il dirigea avec autorité, formant des prêtres exemplaires. Il suscita des éloges par sa science, son zèle, sa vertu, la qualité de ses prêches. Pendant les difficultés liées au jansénisme, il prit parti pour la soumission au Saint-Siège. Il composa plusieurs ouvrages de piété, marqués par les idées de Bérulle, notamment Les vérités et excellences de Jésus-Christ… recueillies de ses mystères, cachées en ses états et grandeurs… disposées par méditations pour tous les jours de l’année…, Paris, S. Huré, 1636, réédité à plusieurs reprises. Il mourut le 28 octobre 1662 et Bossuet prononça son oraison funèbre le 20 décembre suivant.