Né le 26 avril 1912 à Auxonne, admis en 1932 à l’École du Service de santé des armées à Lyon, Marceau Servelle était externe des Hospices civils de Lyon en 1933 puis interne provisoire en 1935. L’École ne l’autorisant pas à prendre un poste d’interne, il démissionna, s’inscrivit à la Faculté de médecine de Strasbourg et en 1938, était interne des Hôpitaux. Élève du Professeur Leriche, il suivit celui-ci nommé au Collège de France où il travailla également. Mobilisé en 1939, il réussit sa thèse de médecine en 1942 sur la chirurgie du nerf splanchnique puis fut mobilisé de nouveau en 1944-1945 (Légion d’honneur, Croix de Guerre, Croix du Combattant). Après différents travaux sur les pathologies veineuses, il étudia la chirurgie du coeur et des gros vaisseaux. Avec son épouse, il fit plusieurs séjours à Baltimore, Denver et Minneapolis : le couple introduisit en France les cathétérismes cardiaques et fit œuvre pionnière pour les opérations à cœur ouvert. Chaque nouvelle intervention était précédée d’une phase de chirurgie expérimentale à l’École nationale vétérinaire d’Alfort. Marceau Servelle réalisa aussi la première transplantation rénale sur l’homme en 1951 avec René Kuss et Charles Dubost. Il poursuivit encore ses recherches sur les lymphatiques, publia plusieurs ouvrages et plus de trois cents articles originaux. Chef de service de chirurgie cardio-vasculaire à l’hôpital Saint-Michel de 1952 à sa retraite en 1977, il mourut à Paris le 25 octobre 2002.