Né le 1er novembre 1912 à Châlons-sur-Marne, François Japiot fit toutes ses études à Dijon et entra à l’École polytechnique en 1932. Souhaitant depuis toujours épouser la carrière militaire, à la sortie de l’X, il choisit l’arme de l’artillerie. À l’issue de la Deuxième Guerre mondiale (Croix de guerre), il quitta l’armée, fonda une société de construction immobilière, Sécinor, spécialisée dans la réalisation de logements sociaux privés, et l’association des Castors dijonnais dans le droit fil des initiatives prises par l’abbé Pierre pour faciliter l’accession à la propriété aux plus démunis. Engagé dans la réflexion politique, il rédigea, avec Roger Brain, un livre prémonitoire, La Ve République (éd. du Cerf, 1957). En 1958, il fut élu député de la Côte-d’Or et s’inscrivit dans la majorité qui soutint le Général de Gaulle. Soucieux de mieux comprendre le développement des affrontements idéologiques et économiques entre les deux grands géants de la guerre froide, avec Roger Brain, il effectua deux voyages aux États-Unis et en Union Soviétique au début des années 50 et consigna ses observations dans un ouvrage intitulé De Moscou à New York (éd. du Cep, 1958). De 1971 à 1977, lors du premier mandat de maire de Robert Poujade, il fut adjoint aux finances de la Ville de Dijon.
Membre résidant de l’Académie, il évoqua « les Bourguignons et l’École polytechnique » pour son discours de réception et fut l’un des fondateurs de la Commission des sciences économiques et sociales (1973) où il traita, entre autres, « De l’influence du budget d’une grande ville sur l’expansion économique et le progrès social dans son aire de rayonnement ». Il mourut à Dijon le 14 janvier 1994.
Roger Brain, "Éloge de François Japiot", Mémoires de l'Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon, t. 134, 1993-1994, p. 139-143.