Il peut sembler paradoxal de proposer une communication sur un grand couturier, au sein d’une vénérable Société Savante, l’Académie des Sciences, Arts et belles-Lettres de Dijon, temple du savoir et de l’érudition, dans le cadre de la Commission des Arts et Lettres. Et il peut paraître hasardeux de tenter de démontrer, lors de cette causerie, que ce géant de la mode était en fait un artiste. C’est cependant ce double défi que Marie-Josèphe Gaillard s’emploiera à relever, le mardi 11 mars à 18h, en s’appuyant sur de nombreuses illustrations.
Yves Saint Laurent, pour sa part, s’est toujours considéré comme un artisan soucieux de perfection, maîtrisant parfaitement les techniques et les subtilités de son métier et s’entourant des meilleurs exécutants. Mais, en dépit des dénégations, il partage avec les artistes et notamment les peintres, dont il était très proche, beaucoup de traits : une palette, des fantasmes, des thèmes d’inspiration, comme l’attirance pour l’Orient Extrême, des addictions et l’importance donnée au mannequin, équivalent du modèle du peintre.