Le principe des loges d’adoption permet d’associer les femmes à certaines activités des loges, en particulier des loges à majorité aristocratique, comme celle de la Concorde, importante loge dijonnaise dans les dernières années de l’Ancien Régime. Sa composition révèle la présence de nombreux notables des cours souveraines et de la municipalité dijonnaise. La description de certaines activités sociales de la loge permet d’évoquer les actions de charité conduites par les membres, ainsi que les rapports de la franc-maçonnerie avec l’autorité royale et la religion, à partir d’un document rare et particulièrement riche. L’étude de la loge d’adoption ouvre une réflexion sur le rôle des femmes dans la franc-maçonnerie et, plus largement, sur leur engagement et leur reconnaissance dans la société et dans la cité à la veille de la Révolution Française.