Le second conflit mondial de 1939 à 1945 a causé des dommages matériels, sans parler des pertes humaines, encore plus importants que le premier. En France, il y eut les destructions survenues durant la campagne de France en 1940, puis ceux des combats de la Libération en 1944-1945, mais aussi ceux dus aux bombardements aériens pendant toute la durée de la guerre. Le gouvernement de Vichy a déjà dû se préoccuper d’apporter une aide aux sinistrés en adoptant de nombreuses lois. Cette législation ayant été déclarée nulle dans son ensemble, le gouvernement provisoire du général de Gaulle a validé certaines de ces lois et en a promulgué d’autres. C’est finalement une loi de la seconde assemblée constituante, celle du 28 octobre 1946, qui reprend l’ensemble de la question des dommages de guerre. Tout en invoquant les principes d’égalité et de solidarité devant les charges de la guerre et même de réparation intégrale, elle est moins généreuse pour les sinistrés que celle de 1919. Plus que des intérêts privés des victimes, elle se préoccupe d’une exigence de reconstruction.