L’Homme, devenant sédentaire après avoir été chasseur-cueilleur, s’est progressivement construit un habitat en fonction de l’évolution de ses besoins et de son environnement.
C’est dans la civilisation gréco-romaine que ceux-ci se sont inscrits avec une remarquable sophistication dans la perspective de satisfaire santé et bien-être. A travers la luxueuse domus ou le modeste logement des insulea romaines on ne peut qu’être admiratif devant la qualité de la vision des architectes de l’époque.
Alors que de remarquables progrès sont intervenus tant au plan technologique que scientifique dans le domaine de la santé, il est possible de s’interroger sur leur impact : notre habitat est-il en cohérence avec la définition de la santé que l’Organisation Mondiale de la Santé a proposée en 1946 en affirmant que la santé est « un état de complet bien-être physique, mental et social, qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ?
Cette question est d’autant plus prégnante qu’après les épidémies mortelles des siècles passés, nos lieux de vie, de travail et de soins ont été transformés par les architectes, ceux-ci devraient continuer dans cette voie après la crise pandémique du coronavirus. Nous tenterons d’apporter des éléments de réponse à cette question.