En 2019, la ville de Saulieu a organisé un certain nombre de célébrations pour commémorer les 900 ans de la basilique Saint-Andoche et les 100 ans de son élévation au rang de basilique mineure. Ce fut l’occasion de se pencher sur la redécouverte et les premières restaurations de la basilique de la fin du XVIIIe siècle jusqu’au milieu du XIXe siècle.
De 1750 à 1820, dans le goût néoclassique dominant, les seuls travaux d’envergure sont embellissements intérieurs prévus par Jean-Antoine Caristie, qui prévoyait la construction d’un nouvel orgue, de stalles élégantes et d’une chaire à prêcher, et déjà de nécessaires réfections du dôme, d’une partie de la toiture et du portail.
Il faut attendre l’intérêt porté par les Romantiques aux édifices médiévaux et la création de la Commission des monuments historiques, pour que la nef romane soit redécouverte, à la fois par les Sédélociens et par les historiens, suscitant les premières vraies restaurations, le classement de Saint-Andoche au titre des monuments historiques, ainsi que les premiers ouvrages d’études scientifiques, sans qu’Eugène Viollet-le-Duc et Prosper Mérimée ne la pensent comme une église majeure du patrimoine.