L’étude de l’église Notre-Dame de Dijon réserve la surprise de découvrir que sa nef abritait une multitude d’autels et de chapelles, adossés notamment aux douze piliers.
Presque tous démolis au cours des siècles, ils n’ont, pour la plupart, pas laissé de traces et nous ignorons leur emplacement exact, mais ils sont signalés dans les archives de la Paroisse.
Et ils sont inséparables de l’institution des confréries et du culte des saints patrons des marchands qui furent sans doute les commanditaires de la construction de l’église, comme l’a brillamment montré Denise Borlée, Maître de conférences à l’Université de Strasbourg, lors du colloque scientifique du Huitième centenaire de l’édifice et dans l’ouvrage intitulé « Notre-Dame de Dijon. Huit siècles d’Histoire(s) (1220-2020) ».
Après un rapide inventaire de ces autels et chapelles, dont certaines demeurent encore, cette communication tentera d’élucider l’origine de cette réalité intrigante et de trouver le sens de la redistribution de l’espace liturgique, qui a généré la multiplication de ces autels et chapelles ou, en d’autres termes, de répondre à ces deux questions basiques : pourquoi cette efflorescence de constructions adventices à l’intérieur de l’église ? À quel besoin répondait-elle ? Et son corrélat : pourquoi ces édicules ont-ils été démolis ?