Cette fortune se constitue autour du frère cadet de Louis XIV, héritier d’un vaste apanage qui comprend les duchés d’Orléans et de Chartres, le Comté de Blois, biens qui demeurent formellement propriété de la Couronne. Mais ces vastes domaines assurent à son héritier, futur Régent, des revenus importants. Le Roi avait aussi fait don à son frère du Palais-Royal, don du cardinal de Richelieu à son souverain.
La fortune de Monsieur s’est encore accrue grâce à l’héritage de Mademoiselle de Montpensier.
À la mort du Régent, la famille gère donc une immense fortune consistant surtout en forêts et en terres affermées.
Plus tard, Philippe d’Orléans, futur Philippe-Égalité, épouse l’héritière de la première fortune du Royaume Marie-Louise Adélaïde de Bourbon-Penthièvre ; pour accroître ses revenus, son époux lotit le Palais-Royal. Mais avec les événements révolutionnaires, tout change : après l’exécution de Philippe-Égalité, ses biens sont confisqués et la duchesse échappe de peu à la guillotine.
La Restauration lui rendra ses biens et ses enfants. Louis-Philippe (futur roi des Français) et sa sœur Adélaïde reconstitueront leur fortune avec l’espoir de la préserver en la partageant entre leurs enfants.
Mais d’autres événements vont contrarier ces desseins : mesures hostiles du Second Empire, mauvaise gestion de certains héritiers, loi d’exil.
Avec le Comte de Paris, commencent les ventes aux enchères des biens de la famille alors que les liens se distendent dans une société où la fortune n’est plus constituée seulement de terres et de tableaux de maître.