À travers l’étude d’un ouvrage de la fin du Grand Siècle et du début du Siècle des Lumières, « Histoire générale des drogues », de Pierre Pomet, il est possible de se faire une idée de la place de l’animal dans la thérapeutique de cette époque. On peut être notamment surpris du nombre d’espèces animales citées par l’auteur, de leurs descriptions et de leurs utilisations parfois, il faut bien l’avouer, extravagantes.
Cependant, il est aussi intéressant de se rendre compte du début de rationalisation impulsée par les scientifiques d’alors. Ainsi, Pierre Pomet, en tant que Moderne, doute de l’intérêt de certaines drogues ancestrales comme la poudre de momies ou de l’existence même d’animaux à l’instar de la licorne. L’auteur s’attache également à décrire les moyens de détecter les falsifications qui déjà à cette époque présentaient des risques importants en matière de toxicité pour les patients.
En étudiant cet ouvrage, c’est une page méconnue de l’histoire du médicament que l’on découvre.