La tuberculose est un fléau de l’Humanité partagé avec le monde animal.
Ainsi la tuberculose bovine est une maladie combattue collectivement depuis le 20e siècle pour limiter les risques de transmission à l’Homme et diminuer l’impact de cette maladie chez les bovins. À la différence de la lutte fondée sur la vaccination chez l’Homme, la lutte en santé animale s’appuie d’abord sur le dépistage et l’assainissement des foyers dépistés. Cette lutte menée par l’État pendant plusieurs décennies en partenariat avec les éleveurs, organisés en groupements de défense sanitaire -GDS-, et les vétérinaires, a fini par porter ses fruits. La France, comme la Côte d’Or, ont été reconnues indemnes de tuberculose bovine en 2001.
Mais après un assouplissement des mesures de surveillance au début des années 2000, la tuberculose bovine a fait sa réapparition dans plusieurs départements français, dont la Côte d’Or, dans un contexte sensiblement différent. En effet, des foyers sont également apparus dans la faune sauvage (blaireaux, sangliers, cervidés) venant compliquer la gestion de cette maladie qui implique désormais plusieurs acteurs aux intérêts parfois antagonistes. Si l’enjeu sanitaire pour l’Homme reste limité, voire nul, avec les quelques foyers bovins identifiés, l’enjeu économique est très important pour la filière élevage qui peut perdre son statut indemne et se voir privée de débouchés commerciaux.
L’expérience de la Côte d’Or sur ce sujet est très intéressante, car elle est à ce jour un des seuls départements français qui a réussi à maîtriser cette résurgence avec le recours à de nouvelles méthodes de surveillance et d’assainissement. Mais cet acquis reste encore fragile, avec la persistance probable de foyers dans la faune sauvage…