Fils d’un père lettré et marchand de bestiaux, lui et ses frères fréquentèrent l’École des Beaux-Arts de Paris. Les dons artistiques de Diogène étaient certains mais aller étudier à Paris a été un problème. Et, de là, comment espérer être admis à la grande École ? Et devenir un jour artiste ? Cela fut pour lui un périple des plus ardus.
Grâce à l’intérêt que lui portèrent ses professeurs successifs, il sut malgré sa condition et sa pauvreté se faire une place et franchir les étapes jusqu’au succès. Le courant artistique du milieu du XIX siècle étant encore l’académisme, il exécuta ce qui lui était demandé : des envois à Paris de travaux faits en Italie. Les commandes officielles commencèrent.
Reconnu rapidement pour les portraits qu’il exposait au Salon, ses compositions mythologiques, ses nus, ses paysages, il eut un cours d’une cinquantaine d’élèves, aujourd’hui dans le Bénézit, forma de nombreux professeurs de dessin, écrivit une histoire de l’art en deux volumes, illustra de nombreux livres, faisait partie du jury des Prix de Rome, fut pressenti en 1892 pour entrer à l’Institut.