La communication, appuyée sur le vécu de Chantal Olivier dans le village de Concoeur et Corboin commencera par la géologie puis la genèse et le cheminement à travers les siècles de ce vignoble côtoyant celui de la Côte. Pour le secteur économique, les chiffres tirés des archives communales donneront une idée générale de la traversée du désert que fut cette période du phylloxéra. Malgré une replantation significative des vignes sur une dizaine d’année, la guerre de 14/18 puis la crise économique viticole des années 30 vont laminer ce vignoble où domine le cépage Gamay. En 1935, alors que les AOC de terroir se mettent en place dans la Côte, la simple appellation générique « Bourgogne Grand Ordinaire » est dévolue aux « Arrières Côtes ». Durant quelques 25 années, les nombreuses tentatives pour favoriser le commerce du vin avec une appellation de terroir restèrent vaines. Le vignoble devenu exsangue passa de quelques 3 000ha avant le phylloxéra à 781ha dans les années 50. La ténacité d’une équipe efficace et déterminée finit par aboutir en 1961 à l’obtention des Appellations « Hautes Côtes de Nuits » et « Hautes Côtes de Beaune ». Une coopérative créée en 1968 fut chargée de conquérir un marché, une maison de pays s’efforça de faire connaitre la renaissance de son vignoble puis, suprême reconnaissance, la première Saint-Vincent tournante s’installa dans les villages en 1977. Aujourd’hui, la surface des Hautes Côtes dans son ensemble dépasse les 1 500ha. Les jeunes responsables qui ont repris en main le flambeau du syndicat viticole parviendront-ils à être suivis par le gros de leur troupe dans cette conjoncture de mondialisation ?