À la croisée des disciplines et des techniques, l’étude des revêtements architecturaux gallo-romains, longtemps appréhendés par le prisme de l’histoire de l’art, ne se limite plus à un simple aspect esthétique, mais constitue une réelle spécialité dans le domaine de l’archéologie.
Elle révèle et fait parler l’architecture qui, à son tour, apporte de substantielles données. Le décor, non mobile, fait partie intégrante de cette dernière qu’il recouvre en la caractérisant, chacun ne prenant pleinement sens que par rapport à l’autre.
Les sites archéologiques gallo-romains de Bourgogne, notamment en Côte-d’Or, ont livré, dès les premières fouilles des XVIIIe et XIXe siècles, des revêtements architecturaux variés ( peintures murales, stucs, mosaïques et roches décoratives ), mais qui n’ont pas souvent été conservés, parce que trop fragiles ou jugés dignes de peu d’intérêt. Néanmoins, certains érudits ont consacré de leur temps à décrire et à représenter ( dessins, aquarelles ) ce qu’ils voyaient.
À ce titre, les archives de la Commission des Antiquités du département de la Côte-d’Or sont une source précieuse pour l’étude des revêtements architecturaux gallo-romains, parce qu’elles sont constituées de documents textuels, photographiques et iconographiques et sont parfois les seuls et uniques témoignages de décors aujourd’hui disparus.