La rencontre d’un grand homme est toujours une chance, un moment d’exception, au cours duquel s’approfondit la connaissance de l’être humain parvenu à donner le meilleur de soi-même. J’ai eu la chance de rencontrer Léopold Senghor par des échanges épistolaires d’abord, puis par sa venue organisée à Dijon pour une Journée de la Francophonie, en 1988. Ce Président du Sénégal, ce Président-Poète, m’a appris au cours de conversations répétées qu’un grand homme peut être un être lumineux, exemplaire, profondément simple, et tutélaire sans le vouloir. Je rappellerai les principaux aspects de sa personnalité, de son œuvre, de son rêve immense de Francophonie, qui demeure aujourd’hui un pari pour la culture humaniste, sans doute à contre-courant de la mondialisation erratique et soucieuse de rentabilité.