Commission des arts et lettres
L’Académie commémore la Grande Guerre
« En captant les évolutions sociales et esthétiques du temps, la mode incarne le changement, exprimant le respect de l’individualité au contact des bouleversements politiques ». (D. Grumbach in Histoire de la mode)
Les bouleversements de la guerre ont induit une nouvelle conception de la vie qui trouve son expression dans le vêtement.
Obligées de travailler à des postes occupés avant par les hommes, les femmes doivent adapter leurs sous-vêtements et leurs vêtements à leurs activités. Le nouveau vêtement est influencé par les idées féministes et l’anglomanie qui favorise l’abandon du corset. Il va s’inspierer de la mode sportive : il doit libérer le mouvement, ne pas entraver la marche et être fabriqué avec des étoffes lavables. Avec une vie active, il n’est plus question, pour les femmes, de porter une tenue compliquée, fragile et difficile d’entretien.
Suite aux pressions de certaines féministes en particulier les Anglo-saxonnes et les Canadiennes, depuis 1901 le corset est réduit aux proportions d’une gaine souple.
Puis les dessous, jupons et pantalon raccourcissent et perdent du volume.
Enfin la jupe est raccourcie et simplifiée, elle est tonneau puis droite. De plus en plus de femmes portent l’uniforme tailleur : cela crée une silhouette plate et mince, donc jeune et active.
« En 1914, le pied est montré, en 1916, c’est la cheville, en 1918, c’est le mollet »