Commission des sciences économiques et sociales
La France métropolitaine (comme l’ensemble des pays du globe) a connu trois étapes dans l’histoire quantitative de sa population.
Le régime démographique primitif court du début de l’humanité à la seconde moitié du 18e s. : époque de forte natalité (les familles de 10 enfants n’étaient pas rares), forte mortalité aussi, en particulier mortalité infantile (30 à 33% des enfants décèdent avant l’âge d’un an). L’espérance de vie est faible : épidémies et famines font des ravages. Résultat : la croissance démographique est basse, voire nulle.
Le régime intermédiaire commence avec la seconde moitié du 18e s. : la caractéristique majeure est le recul de la mortalité avec une hausse de l‘espérance de vie et donc une bonne croissance démographique. Si l’on s’en tient au territoire actuel, la France métropolitaine aurait environ 20 millions d’habitants au début du siècle, 28 à la fin.
Le régime contemporain débute à la fin du 19e s. avec un nouveau recul de la mortalité accompagné d’un recul de la fécondité. Si les chiffres de la population métropolitaine restent assez stables dans la 1e moitié du 20e s. avec 40 millions d’habitants (à cause des deux guerres mondiales), ils augmentent sensiblement après 1945, passant de 40 à 62 millions en 2 000 (et 65 actuellement).
Et la France vieillit. Ce phénomène frappe un nombre croissant de pays, dont la Chine…