Séance académique
Discours de réception, réponse de Pierre Palau
L’histoire du genre littéraire appelé neuvième art, est trouble, disputée et alimente chez les spécialistes des controverses dont fantasmes et pétitions de principes le disputent à l’objectivité factuelle.
C’est qu’il est bien mal aisé d’exhiber la genèse d’une réalité aussi mal définie que la bande dessinée, en effet sa forme est changeante dans le temps et est ainsi sollicitée au service d’une ou l’autre thèse sur son histoire.
Ses ancêtres supposés lui sont rattachés au gré des théories à défendre. Des pétroglyphes aux images d’Épinal en passant par les bas-reliefs égyptiens, la colonne Trajane, les enluminures médiévales, la tapisserie de Bayeux, tous sont tour à tour ou ensemble convoqués.
En fixant la forme selon des critères objectifs, tels l’existence de vignettes réunies en planches formant des bandes ou des pages, publiées sous forme de feuilleton dans des journaux ou des périodiques d’actualité ou encore sous forme d’albums tels qu’on les connait aujourd’hui, il devient possible de réduire considérablement le champ des recherches.
On peut dès lors exhiber le rôle de chacun et décrire les histoires particulières des contributeurs. Le rôle des auteurs et éditeurs belges, dans la création et l’essor du genre, est rendu lisible. Ce rôle dans l’histoire particulière du neuvième art n’est pas exempt des effets positifs ou négatifs de l’Histoire Générale des pays constitutifs de sa sphère d’existence.